vendredi 29 mars 2024
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Que s’est-il passé ? Parti socialiste avril-juin 2017

Le hors-série de L’OURS, Recherche socialiste (n°80-81) vient de sortir. Son « dossier » s’est imposé à nous au soir du premier tour de l’élection présidentielle. Non pour réagir, mais pour poser les bases d’une réflexion qui nous le pensons peut être utile afin de comprendre ce qui s’est passé. Sous la direction d’Alain Bergounioux, des historiens, des politistes, des intellectuels, des citoyens, des responsables politiques sollicités par notre revue dressent le constat, livrent leur diagnostic, s’interrogent sur les crises précédentes et envisagent l’avenir. Avec les contributions de : Guillaume Bachelay, Alain Bergounioux, Émeric Bréhier, Gilles Candar, Luc Carvounas, Noëlline Castagnez, Robert Chapuis, Elio Di Rupo, Claude Dupont, Marion Fontaine, Emmanuel Grégoire, Gérard Grunberg, Laurent Jalabert, Emmanuel Jousse, Éric Lafon, François Lafon, Marc Lazar, Rémi Lefebvre, Philippe Marlière, Pierre Martin, Emmanuel Maurel, Gilles Morin, Christophe Prochasson, Jean-Michel Reynaud, Pierre Serne, Isabelle This Saint-Jean, Gilles Vergnon. Le sommaire et l’avant propos sont là.
L’OURS, hors-série Recherche socialiste (n°80-81- 214 p 15,00 € (port inclus) commande à l’OURS, 12 cité Malesherbes, 75009 PARIS

Que sest-il passé ? Parti socialiste avril-juin 2017
Sommaire
p. 3. L’OURS, Avant-propos

Que s’est-il passé ? 1
p. 5. Alain Bergounioux, Comprendre pour agir

Le constat électoral
p.21. Pierre Martin, L’effondrement électoral du Parti socialiste

Un nouveau système politique ?
p. 31. Gérard Grunberg, Vers la fin du clivage gauche/droite ?

Que s’est-il passé ? 2
p.39. Gilles Candar, Faire de la politique
p. 43. Robert Chapuis, Socialistes : que s’est-il passé?Quel avenir?
p. 47.Claude Dupont, Une crise qui vient de loin
p. 51. Marion Fontaine, De Jaurès à Macron (et retour ?).Les socialistes et l’histoire
p. 55. François Lafon, L’abandon du socle social
p. 61. Marc Lazar, La catastrophe du PS au regard de la gauche européenne
p. 66. Philippe Marlière, Voyage au bout des contradictions socialistes
p. 71. Christophe Prochasson, Comment peut-on être président? Les infortunes de la « présidence normale »
p. 76. Jean-Michel Reynaud, La préhistoire a 30 ans et l’histoire est déjà terminée
p. 80. Gilles Vergnon, Du socialisme au macronisme, une transition sans transgression

Et après ?
p. 85. Guillaume Bachelay, Comprendre pour reconstruire
p. 95. Émeric Bréhier, Qu’est-ce que le socialisme ?
p. 99. Luc Carvounas, Nous sommes la gauche et retrouvons la fierté d’être socialiste
p. 104. Emmanuel Grégoire, Retrouver notre utilité sociale
p. 109. Emmanuel Maurel, Rester vivants
p. 115. Pierre Serne, La gauche sera écologique ou ne sera plus
p. 119. Isabelle This Saint-Jean, Reprenons la bataille des idées
p. 125. Elio Di Rupo, Le chantier des idées (entretien avec Denis Lefebvre)

Retours sur un siècle de crises
p. 129. Emmanuel Jousse, 1899-1901 : l’unité ratée ; quelles leçons ?
p. 137. Éric Lafon, 1920 : La scission de Tours
p. 146. Noëlline Castagnez et Gilles Morin, 1940-1944 : l’effondrement de la SFIO et le difficile redressement
p. 153.Laurent Jalabert, 1969-1971 : Crise et reconstruction, le socialisme des années soixante
p. 162. Rémi Lefebvre, La « rénovation » réponse aux crises post-défaites de 1993, 2002 et 2007

Histoires socialistes
p. 171. Jean-Marie Catonné, Suzanne Buisson, socialiste, féministe et Résistante (1868-1944)

Note de lecture

p. 199. Jean-Louis Panné, Questions sur la création du Parti communiste français (à propos d’un livre de Julien Chuzeville)

p. 204. In memoriam (Robert Amouroux, Alain Billon, Jacques Fournet, Max Gallo, Edmond Maire, Christiane Mora, Fernand Tardy, Eugène Teisseire, Robert Vigouroux)

Avant-Propos

Le dossier que vous allez lire s’est imposé à nous au soir du premier tour de l’élection présidentielle. Non pour réagir, mais pour poser les bases d’une réflexion qui nous le pensons peut être utile afin de comprendre ce qui s’est passé.

Ce n’est pas la première fois que nous collons à notre manière à l’actualité de la gauche et du mouvement socialiste. Sans faire l’histoire de nos publications, nous avons à de nombreuses reprises commenté l’actualité, prenant « prétexte » par exemple en 2001 d’un congrès national pour interroger la forme parti. Dans notre revue parue quelques mois après « le choc » du 21 avril 2002, comme après les municipales 2014, nous avons ouvert nos colonnes à des chercheurs et à des membres de l’OURS et livré nos premières analyses. Il ne s’agit bien évidemment pas pour nous de nous immiscer dans la vie d’une organisation politique. Par contre, comme elle se réclame du socialisme démocratique, les idées qu’elle défend, et donc les succès comme les échecs qu’elle subit, nous interrogent.

L’avantage d’une revue est d’offrir un temps plus long à la réflexion. Cependant, demander à des historiens, mais aussi à des citoyens, de réagir cinq ou six mois après une défaite électorale sans équivalent dans l’histoire du Parti socialiste, peut sembler un délai très court. Il serait facile d’objecter que cette défaite vient de loin. Facile, sans doute, mais ce constat revient dans quasiment toutes les contributions réunies ici. Alors, il n’y a pas de temps à perdre pour jeter les bases d’un diagnostic sur lequel une sorte d’accord puisse se faire. Quant à la reconstruction d’un corpus idéologique, n’ayons pas peur des mots, il n’est pas trop tôt pour poser des jalons.

Ce dossier comprend plusieurs parties. Dans un premier temps, Alain Bergounioux, historien et président de l’OURS, propose une généalogie de la crise sans équivalent devant laquelle se trouve le Parti socialiste. Pierre Martin, ingénieur de recherche (CNRS), étudie ensuite son effondrement électoral qui constitue « un cas d’école décrit pas la science politique ». Gérard Grunberg, politologue, interroge le bouleversement du système politique française et la fin du clivage gauche droite.

Pour apporter un ensemble de réflexions à la double question « pourquoi et comment », nous avons sollicité des chercheurs et des membres de l’OURS. Libre à eux de se saisir d’un aspect ou un autre de la séquence que nous venons de vivre, dans une contrainte d’espace que nous les remercions d’avoir dans l’ensemble respectée, ou parfois dépassé avec notre accord.

Il revenait à des responsables politiques actuels de répondre à la question : « et après ? » Les contraintes étaient aussi les mêmes que pour la question précédente et nous les remercions également de nous avoir donné la primeur de leur feuille de route.

Enfin, comme toujours, il nous fallait revenir sur les crises précédentes du socialisme français, pour en retrouver les causes, et examiner les résolutions. Non que l’histoire apporte des réponses pour le présent, et qu’un cycle nouveau apporte nécessairement les succès de demain. Mais pour rappeler les adaptations que les socialistes ont dû faire à différentes étapes. Une organisation politique au clair avec son histoire et sa mémoire est plus apte à faire comprendre d’où elle vient et où elle va.

Dans la partie revue de ce numéro spécial, Jean-Marie Catonné fait revivre une militante aussi exceptionnelle que largement oubliée : Suzanne Buisson, animatrice du groupe des femmes socialistes dans l’entre-deux-guerres, Résistante de la première heure, déportée à Buchenwald dans l’avant-dernier convoi parti le 30 juin 1944, et gazée à son arrivée. Et Jean-Louis Panné revient sur les révolutions russes – auxquelles nous avons également consacré un dossier dans L’OURS de novembre – et la création du Parti communiste en France.

Bonne lecture.

L’OURS

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