C’est la thèse soutenue en 1992 par Gilles Morin sous le titre « De l’opposition socialiste à la Guerre d’Algérie au Parti socialiste autonome. 1954-1960 » mais restée jusqu’ici inaccessible au grand public qui est publiée sous le titre Socialistes contre la guerre d’Algérie.
Extrait de la présentation par l’éditeur : Il y retrace avec minutie et finesse le cheminement de ces militants, mus par des motivations différentes et parfois contraires. Il montre comment le ralliement de la direction de la SFIO à la Ve République a été le point de bascule qui a conduit de l’opposition interne à la scission, pour donner naissance au PSA (Parti socialiste autonome) puis au PSU (Parti socialiste unifié).
Pour permettre de mieux comprendre l’émergence de cette opposition, l’auteur analyse en détail les mutations de la SFIO depuis la Libération, ses débats et son fonctionnement internes, ses zones de force et de faiblesse, la composition sociologique de son électorat et de ses adhérents. Il décrit également avec précision les évolutions de sa doctrine coloniale, les pesanteurs et les ignorances qui l’ont empêchée d’appréhender le mouvement de décolonisation. La question algérienne va faire converger des courants anticolonialistes parfois anciens, aux références et aux doctrines différentes, qui vont se retrouver, en fin de compte, dans leur opposition à Guy Mollet.
La publication de cette thèse, aux éditions l’Arbre bleu, à l’initiative de l’Institut Edouard-Depreux, vient combler un manque sur l’histoire tourmentée de la gauche socialiste dans les années de transition de la IVe à la Ve République.
Préface d’Antoine Prost. Postface de Jean-François Kesler et Jean-François Merle.