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L'OFFICE UNIVERSITAIRE DE RECHERCHE SOCIALISTE
 
Place et rôle de l'État
PLACE ET ROLE DE L’ÉTAT
De plus, si l’on ne veut pas en rester à la seule défense d’un État républicain bousculé par la mondialisation, il faut en appeler à une redéfinition de ses missions en tant qu’institution politique, permettant à l’individu de participer à la réalisation de son bien-être comme de celui de la société. Et ce d’autant plus qu’à mon sens, contrairement aux idées qui circulent parfois, le rôle du politique s’élargit considérablement, tant du point de vue sectoriel que spatial.
Le politique est amené à intervenir, des champs les plus intimes et particuliers tels la famille, les violences interpersonnelles, le dopage dans le sport… aux plus nouveaux tels l’exigence de nouvelles sécurités (physique, alimentaire, environnementale…) et jusqu’aux plus essentiels pour l’avenir de l’homme comme la bioéthique (brevetage du génome, utilisation de l’embryon…). Il se doit ainsi d’accompagner les hommes et les femmes pendant tous les temps de la vie. Il doit en permanence articuler la demande d’autonomie et le rappel du civisme, de la responsabilité et de la solidarité dont chacun doit faire preuve. Il doit écouter les individus, organiser le débat public pour faire émerger les préférences collectives, entendre les experts, puis choisir au nom de l’intérêt général, celui des générations actuelles comme futures.
Par ailleurs, le politique doit agir du local au mondial : du quartier, au plus près des habitants, à la nation où il édicte notamment les règles du « vivre ensemble » et les conditions de la protection collective. De même, il intervient à l’échelle de l’Europe, parlant d’une seule voix pour imposer que l’Homme soit au cœur du fonctionnement de nos sociétés, jusqu’au monde où une nouvelle gouvernance doit être défendue et mise en place. Le politique doit ici combiner en permanence la liberté et la régulation. Nous prônons un développement durable et régulé, protecteur de l’égalité des chances et créant les conditions de l’égalité des chances.
Face à ces nouvelles exigences, il nous faut reconnaître que l’État ne peut plus se penser comme une entité qui dominerait la société, qui penserait pour elle en lui dictant la voie à suivre. Cette vision ne peut plus être la nôtre, tout simplement parce qu’elle ne correspond plus à la réalité du monde dans lequel nous vivons. Simultanément, nous ne saurions nous résigner à l’idée d’une banalisation de l’État, qui conduirait à le penser comme un acteur parmi d’autres au même titre qu’une entreprise ou une association de consommateurs. Le défi historique et politique pour la gauche est donc de penser l’État à la fois comme un acteur qui ne serait plus le guide de la société tout en restant le garant de l’intérêt général.
Dans la mesure où il s’agit d’une création historique, l’État n’a de sens que s’il se transforme et s’adapte aux conditions de son époque et aux logiques de situations nouvelles dans lesquelles il se trouve. Faute de quoi, il se retrouve stratifié, réifié et, par-là même condamné à l’impuissance. C’est pourquoi, au fur et à mesure que nous exprimons notre confiance dans le rôle irremplaçable de l’État, nous devons simultanément réfléchir en profondeur à sa réforme. Car être de gauche, c’est aussi refuser le conformisme, tous les conformismes.
Une société plus solidaire
 

 
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