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L'OFFICE UNIVERSITAIRE DE RECHERCHE SOCIALISTE
 
PS SFIO L'origine du nom
Parti socialiste SFIO :le nom du parti “ unifié ”


Le premier signe d’identité d’un parti politique, c’est son titre. Il ne doit souffrir d’aucune ambiguïté et fixer clairement l’objet, les buts poursuivis, et le positionner par rapport aux autres partis.

Entre 1878 et 1905, les socialistes éparpillés dans ce qu’ils désignaient même entre eux des sectes, voire des chapelles, ont multiplié les variations autour des termes “ parti ”, “ socialiste ”, “ ouvrier ” : Parti ouvrier puis Parti ouvrier français enfin Parti socialiste de France, pour les guesdistes, Parti ouvrier et socialiste révolutionnaire, Comité révolutionnaire central de Vaillant, Parti socialiste Français de Jaurès qui appartenait avant aux groupe des socialistes indépendants.
En avril 1905, le nom de la nouvelle formation avait une réelle importance. Deux faits sont acquis pour les socialistes : ils ne peuvent pas reprendre le nom d’un parti déjà existant et ils fondent non pas un mais “ le ” parti socialiste. Cependant, en ces heures de luttes ouvrières et de répressions, de combats pour les huit heures, et au moment où les syndicalistes de la CGT développent leur action à l’écart des partis, la référence au caractère ouvrier de la nouvelle formation apparaît cruciale aux plus révolutionnaires. Au congrès du Parti socialiste de France, réuni quelques heures avant celui du Globe, Hubert Lagardelle, proche des “ syndicalistes ” aurait insisté sans succès pour que soit adopté le nom “ parti ouvrier ”, le mot socialiste paraissant beaucoup trop “ élastique ”. Le débat rebondit au congrès du Globe : la présence du mot ouvrier est à nouveau revendiquée, mais du côté du PSF cette fois. Jean Longuet, dans un article paru dans La Nouvelle revue socialiste en 1930, revendique la paternité du sous-titre “ section française de l’Internationale ”, son souhait étant de placer le nouveau Parti sous le signe de l’Internationale qui avait tant pesé dans le sens de l’unité. L’avocat Albert Willm, du Parti socialiste ouvrier révolutionnaire (PSOR), aurait alors voulu marquer la préoccupation ouvriériste du courant allemaniste et obtenu l’adjonction d’“ ouvrière ”. Là se trouve l’explication de la présence incongrue de l’expression “ Internationale ouvrière ” alors qu’à l’époque tous les textes officiels traduits en français se réfèrent aux décisions de l’Internationale socialiste. Bracke en 1947, devant les étudiants de l’école socialiste, se posait en inventeur de la formule : faut-il y lire la volonté d’inscrire la SFIO dans une filiation guesdite exclusive ? Il est difficile de décerner un brevet de paternité à l’un plutôt qu’aux autres, et, en tout état de cause, guesdistes et jauressiens souhaitaient un parti socialiste et ouvrier.

C’est donc après un vrai débat que les socialistes se sont accordés sur le titre de leur parti.
Il figurera toujours à l’article 2 des statuts, après la définition des buts, jusqu’en 1969. L’abréviation Parti socialiste (S.F.I.O.) est officialisée par les statuts, et se retrouve encore concentrée dans la presse : PS (SFIO). Le titre est présent sur tous les documents édités et produits par le parti. Cependant, il faut noter que ce nom officiel ne suffit pas à qualifier le Parti. Jusqu’en 1914, les socialistes et les journalistes le désignent aussi comme le “ Parti socialiste unifié ”, en opposition aux différentes chapelles socialistes du tournant du siècle. Dans les années 1930, mais surtout à partir de la Libération, SFIO s’impose vraiment pour désigner le parti des socialistes.
 

 
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