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L'OFFICE UNIVERSITAIRE DE RECHERCHE SOCIALISTE
 
Recherche Socialiste 29 édito
Recherche socialiste 29 décembre 2004

Editorial

L’ambition de notre revue reste toujours d’offrir une tribune de discussion sur les grands sujets de société, dans l’optique qui est la nôtre, tout en gardant un œil sur l’actualité de la recherche sur l’histoire du mouvement ouvrier.

Un diagnostic sérieux et discuté, une grille de lecture de la société, la vérification des hypothèses, et la mise à plat des thèses, sont des préalables indispensables à l’élaboration d’un projet politique visant à améliorer le vivre ensemble dans notre société. Et d’abord, vivons-nous dans une " communuaté de citoyens " quand près de la moitié des électeurs ne se déplacent plus pour voter, quand les individus ne se sentent plus représentés, quand 71 % des Français pensent que les citoyens ne sont pas égaux devant la justice de leur pays, quand on s’interroge sur la permanence de valeurs communes… ? Mais s’arrêter au diagnostic d’une crise, et se contenter de la gérer, ce serait admettre que les situations sont inexorables. Ne pas mettre en question sa pratique du pouvoir, ne pas soumettre à la critique les résultats des actions menées, ce serait ne pas prendre au sérieux les raisons des défaites précédentes.
Le débat qui se poursuit sur le traité européen montre à l’évidence l’importance de la lecture que l’on peut faire des textes constitutionnels. Et le rappel des prises de positions passées est là pour montrer qu’au-delà des textes, ce sont bien évidemment les pratiques qui donnent leur sens aux mots. Les réflexions que livrent ici Bernard Rullier, Denis Lefebvre et Guy Putfin, en s’appuyant sur les textes, montrent que, sur ce sujet, le débat doit être poursuivi. Et surtout, qu’il ne peut rester comme un point aveugle : dire la société que l’on souhaite c’est aussi désigner clairement les pouvoirs que l’on accorde aux uns et aux autres, aux citoyens et à leurs représentants, dans une transparence qui donne confiance dans le fonctionnement de cette société
Les dix thèses de Didier Peyrat sur l’insécurité – qui prolongent le débat initié avec Daniel Vaillant et Jean-François Onnesorge (recherche socialiste n° 23 juin 2003) – méritent d’être méditées : car elles sont au cœur également de la prise en compte de ce vivre ensemble qui donne chair à une communauté humaine. Sa conclusion dit assez bien l’urgence de se saisir des dimensions multiples de ce phénomène réel : " L’insécurité fait obstacle à l’envie de prendre en mains ses propres affaires, en coopération avec les autres, dans la cité. Voici le fondement de la nécessité pour la gauche d’élaborer une doctrine propre de la sécurité : la première victime politique de l’insécurité, c’est le changement social. "
Rappelons une nouvelle fois que ces textes sont proposés à la discussion, et que nous poursuivrons ces réflexions dans nos prochaines livraisons.
Les parties " histoires socialistes " et " recherche " de ce numéro sont également soumises au débat. Les articles de Frédéric Cépède, Vincent Chambarlhac, Sylvain Boulouque, et les bonnes feuilles du livre que Bruno Antonini a consacré à Jaurès et l’État, témoignent de la vitalité et des changements de perspectives des recherches en histoire. Où s’interroge aussi la façon dont l’histoire s’écrit, ses supposés et présupposés.
C’est également une mise en perspective à l’occasion du centenaire du Parti socialiste, en avril 2005, que propose la partie " documents ". Nous y publions une série d’articles de grandes figures socialistes – les présidents du conseil Félix Gouin et Paul Ramadier, le ministre et député du Rhône, Marius Moutet, le député breton Hyppolite Masson, et Pierre Norange –, sollicités à l’occasion du cinquantenaire de la SFIO, en 1955, pour donner leurs souvenirs de l’unité dans leur région. Ces témoignages historiques, au-delà des récits et des informations fournis par des témoins directs de l’unité de 1905, rappellent que la mémoire et l’histoire sont, en politique, un guide pour le présent, pour l’action. Nous les livrons donc à la réflexion de chacun … et aux analyses des historiens.
Alain Bergounioux
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