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L'OFFICE UNIVERSITAIRE DE RECHERCHE SOCIALISTE
 
Vivre sans le fondateur
VIVRE SANS LE FONDATEUR
L’objectif est désormais de maintenir l’Office. Les organismes dirigeants de l’Office doivent être modifiés. Le 28 octobre, Jacques Piette devient président, et on note l’arrivée comme vice-présidents d’André Delehedde et Adrien Spinetta (1980-1998). Le premier a succédé à Guy Mollet à l’Assemblée nationale. Le second, haut fonctionnaire, est militant socialiste depuis plusieurs décennies. Quelques mois plus tard, Adrien Spinetta est chargé d’animer le groupe chargé de suivre les travaux de l’OURS. Deux ans plus tard, quand Jacques Piette demandera à être relevé de sa charge de président, en raison de son état de santé, Adrien Spinetta lui succédera. Il a été président de l’OURS entre 1978 et 1989.
Adrien Spinetta sera un président bien différent de son prédécesseur, plus technicien - sans pour autant être technocrate -, plus organisateur aussi. Sous sa direction, l’OURS a connu des débats sur des thèmes nouveaux pour l’Office, par exemple sur « socialisme et marché ». S’appuyant sur une démarche collective, il réunissait régulièrement à l’OURS des petits groupes de travail pour arrêter un calendrier, ou définir nos méthodes. Ainsi, en décembre 1979, a-t-il établi une note « sur l’orientation, la méthode et les moyens de la démarche de l’OURS pour la période 1979-1983 ».
« L’OURS, écrivait-il, continuera d’oeuvrer pour la recherche et la formation, avec comme ligne directrice sous-jacente, la volonté de contribuer à l’esquisse d’une société, d’inspiration socialiste, dont il n’existe aujourd’hui aucun modèle dans le monde, le monde communiste n’étant, à ses yeux, qu’un sous-produit du monde capitaliste dominant.
La méthode utilisée par l’OURS à cette fin, sera celle d’une analyse objective des faits, engagée quant à sa finalité, celle d’une substitution au système dominant, d’un autre système, global dans son essence, c’est-à-dire applicable à l’échelle planétaire, mais diversifié en fonction de l’originalité propre à chaque peuple.
L’esprit qui animera la démarche de l’OURS restera révolutionnaire, ce qui signifie que si une théorie apparaît insuffisante à expliquer des faits d’expérience, il deviendra nécessaire, non pas de la récuser, mais de rechercher une théorie plus vaste, dont la première pourrait devenir un sous-ensemble.
On ne saurait, par exemple, ignorer les enseignements tirés du progrès de la biologie, pour une approche plus scientifique des comportements sociaux.
»
Il concluait avec ces mots : « Nous ne devons être ni des nostalgiques du passé, ni des attardés du futur. »
Avec lui, l’OURS s’attelle à la mise en œuvre d’un nouveau manifeste socialiste - non mené à bien, il faut le reconnaître -, et il fait venir à l’OURS de nombreuses personnalités, pour participer à des colloques et tables rondes,comme Jacques Robin, Michel Rocard, Edgar Pisani, René Passet ou Guy Aznar. Ainsi, en 1979, dans le cadre du 15e anniversaire de l’OURS, nous avons tenu à Bondy un grand colloque sur le thème : « 100 ans après, l’actualité du socialisme (15) ». Nous menons aussi avec lui des réflexions sur l’Europe ou sur l’actualité du marxisme. L’homme était très attentif aux mutations en cours dans tous les domaines (informatique, robotique, communication, etc.) et il a organisé de nombreuses rencontres en vue de proposer une grille de lecture de la crise de nos sociétés.
Adrien Spinetta était aussi un homme de méthode et d’organisation. Il s’est attelé à une meilleure organisation de notre travail, avec le soutien de Suzanne Mollet et de Jacques Dubois, ancien directeur de l’ITS, Institut technique des salaires, spécialiste reconnu dans les questions du travail et des litiges salariaux individuels et collectifs, qui est arrivé à l’OURS au milieu des années quatre-vingt, chargé par le conseil d’administration de mener une étude sur la situation de l’Office. « L’OURS, déclare-t-il devant le conseil d’administration du 28 septembre 1984, doit mieux ‘se vendre’ et montrer la qualité du travail fourni depuis quinze ans, rechercher de nouveaux contrats publicitaires ». Jacques Dubois a mené à bien de nombreuses études économiques (en liaison avec certains ministères) ensuite reproduites dans nos publications.

Notes
(15) Ce colloque prenait comme point de départ la création, en 1879, du premier parti socialiste en France.
Un journal plus politique
 

 
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