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L'OFFICE UNIVERSITAIRE DE RECHERCHE SOCIALISTE
 
Organisation de la fédération
Organisation de la Fédération Nationale

C’est Lyon qui lit le rapport relatif à l’organisation de la Fédération.

Rapport sur l’organisation de la Fédération Nationale
Le Comité national nommé par le congrès de la Seine, de juillet, croit de son devoir, à l’échéance de son mandat, de présenter aux Jeunesses socialistes de France réunies en conférence, les principes et les bases d’organisation, qui doivent, à notre avis, permettre à la Fédération des Jeunesses, de se développer le plus largement possible.
Nous croyons tout d’abord, que notre premier rôle est d’affirmer nos sentiments de respect et notre attachement aux principes de lutte des classes, qui sont ceux de notre Parti, le Parti socialiste (section française de l’internationale ouvrière), en même temps que notre espoir de voir se resserrer plus intimement les liens de la Jeunesse ouvrière de l’Internationale.
Examinons quel est le but de la Fédération nationale des Jeunesses socialistes. Son premier rôle est d’organiser, de grouper et d’éduquer la Jeunesse ouvrière arrachée trop vite à l’école.
Nous laissons le soin au rapporteur qui doit traiter les moyens d’éducation de développer les points qui nous semblent les meilleurs pour mener à bien cette tâche.
Nous croyons que c’est une éducation sérieuse et rationnelle, en même temps que par une propagande continue, que nous parviendrons à inculquer dans les cerveaux de nos jeunes camarades, les principes du socialisme.
La Fédération nationale a pour mission de mener avec vigueur, une action antimilitariste, et également d’étendre et de propager les idées internationalistes.
La Fédération est composée : des unions régionales formées par les groupes de Jeunesses d’une même fédération.
Provisoirement, et jusqu’à ce que les unions régionales soient constituées, la Fédération nationale admettra dans son sein des groupes isolés. Ceux-ci fonctionneront vis-à-vis d’elle, comme union régionale. Une union régionale pourra comprendre les groupes des Jeunesses de plusieurs fédérations.
Les unions régionales sont chargées d’organiser la propagande dans leur région, et de créer de nouveaux groupes. Chaque année, avant la conférence nationale, elles se réuniront en congrès pour discuter les questions à l’ordre du jour;
La fédération se réunira en conférence, seules, ces conférences pourront prendre des décisions engageant l’action régionale des Jeunesses. Chaque Union régionale ou groupe sera représenté à des conférences à raison d’un mandat par 25 cotisants.
La conférence sera chargée :
1° D’étudier et de déterminer la ligne de conduite que devront tenir les Jeunesses entre ces conférences,
2° D’examiner les problèmes qui se posent à l’attention des jeunes,
3° De nommer un Comité national, chargé d’administrer la Fédération dans l’intervalle des conférences.
Le Comité national sera composé de cinq jeunes, désignés par la conférence, et de deux camarades, désignés par la Commission administrative permanente (article 5 des statuts, voté aux Jeunesses par le Conseil national du 27 Mai 1912.)
Nous vous demandons pour parer aux vacances qui pourraient se produire, de désigner cinq suppléants, qui prendront place au Comité au fur et à mesure, et dans l’ordre des suffrages obtenus.
Le Comité a pour devoir :
a) d’exécuter ou de faire exécuter les décisions prises par les conférences nationales ;
b) de coordonner les efforts des unions régionales ;
c) d’unifier la propagande ;
d) d’assurer les relations avec le bureau international des Jeunesses socialistes et les sections des Jeunesses étrangères.

Pour assurer un contrôle à la Conférence, la fédération prélèvera au début de chaque année, une cotisation de 0,10 par membre et par an ; cette cotisation sera affectée au paiement des cotisations au Bureau international des Jeunesses, et le solde à l’édition d’un journal des Jeunes.
Pour faciliter la perception de cette cotisation, le comité éditera un timbre qui sera délivré aux groupes de jeunesses par l’intermédiaire des unions régionales. Lorsqu’il n’y aura pas d’union régionale, les groupes isolés recevront directement leurs timbres de la Fédération.
De ce rapport, à notre avis, un point doit spécialement attirer votre attention, c’est celui du journal.
Nous ne croyons pas utile de nous étendre longtemps que ce chapitre. Chacun de nous peut se rendre compte de l’arme admirable de propagande qu’est le journal. C’est pourrions-nous dire, indispensable à un groupement. Il est certain que notre tâche serait grandement facilitée par un organe qui viendrait, chaque mois, donner à nos adhérents des nouvelles des autres groupes. Là, réside le seul moyen pratique de réunir d’une façon efficace, tous nos groupements éparpillés sur tout le territoire. Nous vous proposons de charger le prochain comité national, d’étudier et de réaliser ce projet.
En conséquence, nous vous demandons de bien vouloir accepter comme adjonction aux statuts votés par le conseil national du parti, les trois articles suivants qui les complètent :
Article premier : Les unions régionales ou groupes isolés seront représentés aux conférences nationales à raison de un mandat par 25 cotisants.
Article 2 : La fédération prélèvera une cotisation de 0,10 par membre et par an. Cette cotisation sera affectée au paiement des cotisations au Bureau international de la Jeunesse socialiste, et le solde à l’édition d’un journal des Jeunes.
Elle sera perçue au commencement de l’année.
Article 3 : Le comité national est chargé d’éditer un journal des Jeunes.
Catulle Cambier voudrait que les délégués aux conférences nationales, justifient d’un certain stage dans le Parti. Il fait en outre remarquer que le rapport n’insiste pas assez sur l’éducation du jeune prolétariat.
Levy indique les difficultés qu’il y a eu pour organiser les groupes de Jeunesses. Le statut voté au Conseil national, nous donne une existence propre. Lorsqu’on y verra que le Comité national travaille ardemment, il se créera un mouvement en faveur des jeunes.
Dès maintenant, nous demandons au Congrès national de Brest de faire un effort.
D’autre part les Jeunesses n’ont pas répondu au manifeste contre la loi de Trois ans. Il faut agir d’ici peu. Lyon précise ensuite que Le Cri des Jeunes., l’organe de la Jeunesse socialiste du XXe, sera sous le contrôle permanent du Comité national.
Le succès du journal nous semble assuré, par cette garantie nécessaire. Sur la question de la cotisation, le citoyen Théo Bretin déclare que la Jeunesse de Palinges est prête à accepter toute augmentation si elle s’impose.
Catulle Cambier demande à ce qu’il soit bien entendu que les conférences nationales discuteront l’ordre du jour des conférences internationales.
Levy déclare qu’il adhère au principe même de la cotisation. Strago dit qu’il convient de ne pas léser les groupes ruraux qui ne prélèvent sur leurs membres que des cotisations minimes.
Après observation de Guillou, la conférence se rallie la cotisation de 0,10.

Le journal
Plusieurs délégués parmi lesquels Strago, Villiers, Levy, et Guillou, prennent la parole sur cette question.
Guillou demande l’abonnement obligatoire, mais devant les objections des camarades, il retire sa proposition.
Relativement au Cri des Jeunes.s, le futur organe de la Jeunesse du XXe, Strago rappelle les décisions du comité du journal de cette Jeunesse. Il a été entendu qu’une fois lancé, il sera remis au Comité national.
Le citoyen Théo Bretin exprime la crainte que la rédaction ne soit pas l’expression de la pensée des Jeunesses socialistes de France.
Lyon fait remarquer qu’il faut éviter de faire du journal un organe trop administratif.
Le citoyen Raoul Evrard déclare qu’il est partisan d’adresser aux groupes un questionnaire, afin de savoir leur opinion sur la question.
Finalement la conférence adopte la proposition suivante.
“ La conférence des Jeunesses invite tous les adhérents à s’abonner au journal : Le Cri des Jeunes, édité par la Jeunesse socialiste du XXe Seine et appelé à devenir l’organe de la Fédération sous le contrôle de laquelle il se trouve placé.
Elle décide de demander à tous les groupes d’examiner dans quelles conditions la vie du journal pourrait être le plus favorablement assurée. ”
Le Citoyen Cachin lit ensuite l’appel aux Fédérations dont il donnera lecture au Congrès national.
L'éducation de la jeunesse
 

 
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