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L'OFFICE UNIVERSITAIRE DE RECHERCHE SOCIALISTE
 
Colloque socialistes et radicaux
Les Actes de cette journée paraissent en mars 2008 sous titre : Socialistes et radicaux. Querlles de famille (éditions de l'OURS, avec le soutien des Presses de Sciences Po, 192 p, 16 €)
COMMANDE à L'OURS)
Journée d’étude organisée par le Centre d’Histoire de Sciences Po

SOCIALISTES ET RADICAUX AU XXe SIECLE
CONFRONTATION, SATELLISATION, ACCULTURATION


Vendredi 30 septembre 2005
Salle Jean Monnet
56, rue Jacob, 75007 Paris.

À l’heure du centenaire du parti socialiste et alors qu’une récente Histoire des gauches s’interroge sur ce que signifie “ être de gauche ”, il a paru utile d’analyser les rapports complexes des socialistes et des radicaux tout au long du XXe siècle et de tester quelques hypothèses. Comment le jeu d’attraction-répulsion qui les lie a-t-il modelé leur système partisan et leur identité ? Dans quelle mesure a-t-il engendré la conception et la pratique d’une démocratie sociale à la française ? La satellisation des uns est-elle passée par l’acculturation des autres, au point que l’on a pu s’interroger sur le néo-radicalisme des socialistes sous la Ve République ? À la chronique d’une relation douloureuse, a donc été préférée une approche thématique proposant quelques éclairages sur l’organisation, la pensée, le métier politique, et les crises identitaires.
La fondation du parti radical en 1901, premier grand parti organisé en France, est suscitée par un mouvement de défense des radicaux voulant préserver leur identité menacée par la poussée socialiste. Comment les deux familles, qui partageaient une culture révolutionnaire, un passé de luttes républicaines réactivé par l’Affaire Dreyfus, se sont-elles séparées ? Leur confrontation a-t-elle engendré une construction en miroir de leurs structures partisanes ? Pourtant, du Bloc des gauches de 1902 au Cartel des gauches de 1924, la dynamique combiste du “ pas d’ennemi à gauche ” a permis plusieurs rapprochements et laissé subsister des forces intermédiaires. La Ligue de la République en constitue un exemple original, en dehors des cadres traditionnels parlementaires et partisans. Et alors que les radicaux refusaient la lutte des classes et le collectivisme marxistes des socialistes et prônaient la propriété universelle, des échanges philosophiques et intellectuels, sous forme de controverses ou de dialogues, ont nourri leurs pensées politiques respectives, et enrichi, en particulier, leur réflexion sur le rôle de l’État. Mais l’imprégnation marxiste des socialistes ne serait-elle d’ailleurs pas à reconsidérer ?
Quelles ont été, alors, leurs approches du métier politique à ses différents échelons ? Alors que le parti radical a longtemps oscillé entre un radicalisme de gouvernement et un radicalisme intransigeant, on connaît “ le long remords du pouvoir ” du parti socialiste et ses querelles internes sur la participation. On comparera, par conséquent, leurs pratiques politiques au gouvernement, au parlement, et sur le terrain local. De même, on analysera leurs lieux de sociabilités et leurs réseaux, telles que la franc-maçonnerie ou la Ligue des droits de l’Homme, où ils ont puisé des référents culturels communs. Enfin, on essayera d’envisager la question de l’acculturation du socialisme et de la dilution du radicalisme sous d’autres angles. Le moment catalyseur du Front populaire a mis ainsi en œuvre des stratégies de recomposition à l’origine du néo-radicalisme de 1938-1939, d’autant plus intéressantes qu’elles ont permis la reconstruction du parti radical après la guerre. La dérive vers la droite du parti radical s’est accentuée, alors même que son influence se réduisait progressivement comme une peau de chagrin, en l’empêchant de profiter du désarroi socialiste face à la décolonisation et à la crise de mai 1958. Dans ces conditions, comment le socialisme français a-t-il pu capter l’essentiel de l’héritage de la gauche démocratique ? Par exemple, de quelles manières et pourquoi la mémoire de l’un des militants les plus fidèles à la pratique et à la pensée radicales, Pierre Mendès France, est-elle revendiquée par certains courants socialistes ? Comment, dans le monde rural, où les deux partis sont entrés en concurrence durant les années cinquante à soixante-dix, se structurent les représentations et discours des socialistes et radicaux ?
Conflits, acclimatation, voire assimilation, la confrontation entre socialistes et radicaux a pris des formes variables sur le siècle qui méritent d’être observées. Cette journée d’étude se veut une première étape en ce sens.

Vendredi 30 septembre 2005

9 H Ouverture

Matinée sous la présidence de SERGE BERSTEIN, professeur à l’IEP de Paris

I. ORGANISATIONS ET STRUCTURES
- La séparation des deux familles : la dynamique d’un divorce, GILLES CANDAR, professeur en classes préparatoires au lycée Gabriel Guist’hau (Nantes).
- Quel modèle de parti ? SYLVIE REMY, docteur en Histoire.
- La Ligue de la République : un pont entre socialisme et radicalisme ? ANNE LAURE ANIZAN, agrégée d’Histoire, ATER à l’IEP et chercheur associé au Centre d’Histoire de Sciences Po.
- Débat

10h30 Pause

II. ECHANGES PHILOSOPHIQUES ET INTELLECTUELS
- Controverses et dialogues philosophiques, THIERRY LETERRE, professeur de Sciences politiques à l’Université de Saint-Quentin-en-Yvelines.
- Théories et expériences de l’État social à la française, ALAIN CHATRIOT, docteur en Histoire et ATER à l’EHESS – CRH-AHMOC.
- Débat

14H30 Après-midi sous la présidence de JEAN-FRANCOIS SIRINELLI, professeur à l’IEP de Paris

III. METIERS POLITIQUES
- Étude comparée des pratiques parlementaires et gouvernementales, NICOLAS ROUSSELLIER, maître de conférences à l’IEP de Paris.
- Pratiques socialistes et radicales des élus de terrain, YVES BILLARD, maître de conférences à l’Université de Montpellier III.
- Sociabilités et réseaux, GILLES MORIN, docteur en Histoire et chercheur associé à l’Université de Paris I et Nathalie Sévilla, docteur en Histoire.
- Débat

16H Pause

IV. IDENTITES EN CRISE
- Le moment Front populaire : confrontations et recompositions, SABINE JANSEN, maître de conférences au CNAM et à l’IEP de Paris.
- Pierre Mendès France : une icône commune ? NOELLINE CASTAGNEZ, maître de conférences à l’IUFM de Versailles et chercheur associé au Centre d’Histoire de Sciences Po.
- Face au monde rural (années 50 - années 70) : discours et représentations, FABIEN CONORD, agrégé d’Histoire et allocataire-moniteur à l’Université de Clermont-Ferrand II.
- Débat

Conclusions par SERGE BERSTEIN

Comité d’organisation : Noëlline Castagnez et Gilles Morin.
Renseignements et contact : noelline.castagnez@tiscali.fr
 

 
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