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L'OFFICE UNIVERSITAIRE DE RECHERCHE SOCIALISTE
 
Socialistes dans les mouvements non socialistes
2) LES SOCIALISTES DANS LES MOUVEMENTS NON SOCIALISTES

Les socialistes, comme nous l’avons déjà vu, non seulement se sont rassemblés dans les CAS (Comité d’action socialiste), mais, soit spontanément, soit pour suivre les conseils de Léon Blum, ont adhéré à des Mouvements non socialistes.
Nous ne pouvons donner, dans les pages qui vont suivre, que les noms des socialistes qui ont joué, dans ces Mouvements, un rôle important.
Cependant, outre ces quelques noms, il faut savoir qu’il y avait des dizaines, quelquefois des centaines de socialistes qui remplissaient des rôles plus modestes, mais indispensables et dangereux, comme, par exemple, distributeurs de journaux clandestins, secrétaires, agents de liaison, agents de renseignements, etc.

A - SOCIALISTES DANS DES MOUVEMENTS NON SOCIALISTES DE LA ZONE SUD
Combat

Le fondateur de Combat était un officier d’État-major, Henri Frenay, qui, naturellement, n’était inscrit à aucun parti politique (1). Le Mouvement n’eut donc pas de couleur politique précise : il était démocrate, républicain, défenseur des libertés et des Droits de l’homme, et, bien entendu, anti-nazi... Il comptait, parmi ses dirigeants, beaucoup de démocrates-chrétiens et un certain nombre de socialistes ou de sympathisants. On peut citer : André Hauriou, professeur de Droit, chef de Combat et des MUR (Mouvements Unis de Résistance) à Toulouse, l’avocat Juvenal, d’Aix-en-Provence qui fut un des chefs du Mouvement dans la région provençale ; Henri Malacrida, professeur dans le Var, qui fut le chef de la propagande dans le département ; Frank Arnal, pharmacien à Toulon, qui s’occupa surtout de renseignements ; René Gosse, doyen de la faculté des Sciences de Grenoble, et son fils Jean, Avocat, qui furent tous deux assassinés par la Milice le 21 décembre 1943. René Gosse était aussi en relations avec plusieurs réseaux français et anglais, il abrita chez lui plusieurs mois un agent anglais, Avant la défaite, il était l’adjoint du député-maire socialiste de Grenoble, Martin, lui aussi résistant.
Dans la région des Alpes, la plupart des chefs militaires qui organisèrent des maquis et les FFI étaient des socialistes locaux : Martin-Bret, organisateur des maquis de la région des Basses-Alpes, Fontaine, également dans les Basses-Alpes, Merle, dans les Hautes-Alpes, Faraud, dans le Vaucluse, Sarie, chef des MUR du Var, Borely, etc. Dans l’Ariège, le chef de Combat était Delnondedieu, dans le Centre Brigouleix (maquis de la Corrèze), Royer et Dutreix à Limoges (2).

(1) Après la guerre, Henri Frenay adhéra au Parti socialiste.
(2) On peut lire à ce sujet : Henri Frenay, La nuit finira, ainsi que Volontaires de la nuit et L’énigme Jean Moulin (Laffont), Claude Bourdet, L’incertaine aventure (Stock), Marie Granet et Henri Michel, L’Histoire du mouvement Combat (PUF)

Libération-Sud
Le Mouvement (qui n’avait rien de commun avec Libération-Nord », sauf le nom), fut fondé par Emmanuel d’Astier de la Vigerie (dont les opinions politiques varièrent au cours des temps : pendant l’occupation, il fut en relation avec Jouhaux mais, après la guerre, il fut élu député comme « compagnon de route » des communistes), Libé-Sud fut axé à gauche, et recruta beaucoup dans les milieux ouvriers. Parmi les dirigeants socialistes, on peut citer : André Philip, professeur de Droit, qui rejoignit de Gaulle à Londres ; François Verdier, professeur à la faculté des Lettres de Toulouse, chef des MUR de la Région de Toulouse, dont le caractère et l’action furent, de l’avis général, remarquables, il a été fusillé en déportation ; Ganguilhem, ancien normalien, ami de Cavaillès (qui avait appartenu à Libération-Sud avant de partir pour Paris et d’adhérer à Libé-Nord), Notons encore parmi les plus actifs Missa qui travailla avec Noguères (de Franc-Tireur) dans le Languedoc, Alban-Vistel (1), chef de la Région de Lyon des MUR, Pierre et André Kaan, Francis Leenhardt, qui s’occupa de renseignements (réseau Phalanx) et d’action (AS), ainsi que de l’organisation des CDL (Comités de Libération) dans la région de Marseille, et contribua aux travaux du Comité Général des Experts (CGE), Jean Rochon, de Clermont-Ferrand, Pierre Berteaux de Toulouse.., presque tous faisaient aussi partie du CAS.

(1) Lire : Alban-Vistel, La nuit sans ombre.

Franc-Tireur
Ce Mouvement publiait un journal qui eut une importante diffusion, était de « gauche » mais pas uniquement socialiste. Il comptait beaucoup de radicaux comme Albert Bayet. L’un des membres les plus actifs fut Henri Noguères (alias Mathias), fils de Louis Noguères, député des Pyrénées Orientales, qui avait dit «non» à Pétain. Il travailla en liaison avec son père, qui vivait en Corrèze, très surveillé par les Allemands. Henri Noguères devint chef régional du Languedoc pour son Mouvement, après l’arrestation de Poitevin, puis chef régional des MUR pour le Languedoc avec son ami Missa de Libé-Sud (socialiste) et de Gilbert de Chambrun de Combat, il fut responsable à la fois de l’action politique et de l’action militaire. Il fut pris dans une embuscade, réussit à s’évader, et, enfin, organisa, avec Jean Guinebert, la radiodiffusion pour le jour de la Libération.
Parmi les autres membres socialistes, on peut citer : Georges Altman, un des dirigeants, Elie Péju, Fourcade (1).

(1) Lire : Henri Noguères, Histoire de la Résistance (4 volumes parus) et Dominique Veillon, Histoire de Franc-Tireur.

B - LES SOCIALISTES DANS DES MOUVEMENTS NON SOCIALISTES DE LA ZONE NORD
Organisation Civile et Militaire (OCM)

Ce Mouvement fut créé et dirigé par des hommes de «Droite » (comme Maxime Blocq-Masquart). Mais un certain nombre de socialistes y militèrent, et y jouèrent même un rôle important. Citons, parmi eux : Jacques Piette, Jacques Rebeyrol, André Boulloche, Jacques Kosciusko-Morizet, Guy Mollet, Pierre Brossolette, etc. (1).

Jacques Piette (alias Personne) était un militant syndicaliste et socialiste, il travaillait au Centre d’Information Interprofessionnel du ministère de la Production industrielle et son ami Rebeyrol, qui était un des dirigeants de l’OCM, pensa qu’il pourrait rendre des services à la Résistance, Piette accepta et devint le « responsable » économique de l’OCM. Il s’occupa aussi des problèmes politiques et militaires et du réseau Centurie (avril 1942). Avec le colonel Touny, chef militaire du Mouvement, il organisa plus tard les FFI. Il devint le chef militaire de l’OCM après l’arrestation de Touny, ainsi qu’Inspecteur général des FFI pour la région du Nord. Il nomme alors les chefs locaux, il supervise les opérations locales, et intervient dans les démêlés entre groupes FFI appartenant à des Mouvements différents (par exemple entre ceux de Libération-Nord et de l’OCM).
En même temps, il s’occupe beaucoup du NAP (Noyautage des administrations publiques), pour ce qui se rapporte à la production industrielle. Après la Libération, il essaye, avec d’autres socialistes (Georges Izard, Henri Frenay.,.) de fonder un vaste mouvement socialiste, qui aurait été un élargissement du PS, afin de contrebalancer un Parti communiste qui avait su habilement tirer parti de la Résistance pour accroître le nombre de ses adhérents... Ce projet échoua.
Jacques Rebeyrol fut un des premiers adhérents et un des chefs de l’OCM. Il s’occupa à la fois des questions civiles et militaires et fut mêlé de près à toute l’histoire du Mouvement. Il fut arrêté en 1944 et emprisonné.
André Boulloche. Ancien polytechnicien, ingénieur des Ponts et Chaussées de l’Aisne, il entre à l’OCM par l’intermédiaire de son camarade Pastel-Vinay. Boulloche fait très rapidement adhérer au Mouvement son chef immédiat, Henri Pêne, avec qui il travaille en pleine coordination dans le département de l’Aisne. En avril 1942, Boulloche va à Londres, puis il est nommé DMR (Délégué Militaire Régional) par de Gaulle en 1944.
Georges Izard. Avocat socialiste, collabora avec les chefs de I’OCM et, en 1944, devint secrétaire général du mouvement. Il fut arrêté par les Allemands en 1942, mais relâché en 1943.
Malroux, instituteur du Tarn, fit aussi partie de l’OCM, il s’occupa surtout du NAP, fut arrêté et mourut en déportation.
Jacques Kosciusko-Morizet, ancien normalien, officier de réserve, fut prisonnier en 1940, mais libéré en décembre 40. Gendre d’André Morizet, maire socialiste de Boulogne-sur-Seine, il était aussi l’ami de Louis Vallon et de Léo Lagrange, tous deux socialistes. Il est d’abord en rapport avec le groupe du Musée de l’Homme, malheureusement vite détruit. Il entre à l’OCM, où il est chargé de former et d’instruire des groupes militaires dans les 5e et 6e arrondissements de Paris. Ils étaient surtout formés d’étudiants. Kosciusko dressa un plan des catacombes, des galeries sous le Luxembourg et les allées de l’Observatoire : pour cela il fut aidé d’un ingénieur des mines, Deleuze, et des égoutiers. Il transmettait tous ces renseignements à Rebeyrol.
Pendant l’insurrection parisienne, le 20 août 1944, un de ses amis l’amène à l’Hôtel de Ville qui vient d’être occupé par un petit groupe de résistants qui comprend Léo Hamon, vice-président du CPL (Comité parisien de libération), Roland Pré, représentant du général de Gaulle, Henri Ribière, chef de Libé-Nord. et Albert Bayet de Franc-Tireur et du MUN, suivis de quelques autres résistants (dont Roger Stéphane). On le charge d’organiser la défense militaire de l’Hôtel de Ville : il utilise pour cela des gardes républicains et le personnel de l’Hôtel, Jusqu’à ce qu’arrive Lepercq (de I’OCM) qui est DMR, et qui prend le commandement de l’Hôtel de Ville, où se sont installés le CNR et le CPL (2).
Guy Mollet. Professeur à Arras avant la guerre, Guy Mollet avait été mobilisé, fait prisonnier, libéré, envoyé comme professeur à Vire, et enfin à Arras. C’est par ses collègues, Baudel, Helle, Raoul François, qu’il entra, en 1942, à l’OCM. Il dirigea le « 2e Bureau » de son petit groupe, tout en restant en contact avec le journal résistant clandestin local Voix du Nord, puisque l’OCM ne publiait pas de journal. Arrêté, puis relâché, il alla à Paris où il revit son ami Jean Texcier, ainsi qu’Henri Ribière, tous deux de Libération-Nord. Ils lui conseillèrent d’adhérer à leur Mouvement et l’envoyèrent d’abord dans l’Yonne, puis dans l’Orne, où il resta jusqu’à la Libération. Il y rendit, en particulier, de grands services après le débarquement, comme interprète entre les résistants et les maquisards normands et les troupes anglaises et américaines (il était professeur d’anglais).
Pierre Brossolette. Il est surtout connu pour son action à Londres, près du général de Gaulle. Mais, au début de l’occupation, il adhéra à l’OCM, s’occupa en particulier de son réseau de renseignements (Centurie). Il était, en même temps, en rapport avec Rémy, chef du réseau CND, et c’est grâce à Rémy qu’il put partir à Londres en mai 1942, sous le pseudonyme de Pedro (3).

(1) Sur l’OCM, lire le livre de Arthur Calmette, Histoire de l’OCM, PUF.
(2) Sur cet épisode, voir !es témoignages de Kosciusko Morizet et de Léo Hamon donnés à Marie Granet {Archives Nationales).
(3) Son rôle à Londres sera étudié plus loin « Les Français à Londres ».

Défense de la France
Le fondateur du mouvement, Philippe Viannay, n’était pas socialiste au début de l’Occupation, mais il le devint, et très profondément. Il fut aidé par plusieurs étudiants socialistes, dont deux élèves de l’Ecole normale supérieure, qui firent partie du comité directeur, Robert Salmon et Jean-Daniel Jurgensen ; ils s’occupèrent surtout de la propagande faite dans le journal, qui paraissait à plusieurs centaines de milliers d’exemplaires et eut une grosse influence. Dans presque tous les numéros, Robert Salmon (qui signait Robert Tenaille) et J.-D. Jurgensen (Jean Lorrain) publiaient un article politique : numéros du 15 août 1941, 22 mars 42, 1er mai 42, juillet 42, décembre 42, 15 décembre 42, 1er janvier 43, 5 février 43, 20 mat 43 (« Pourquoi la IV République ? »), le 14 juillet 43, 25 octobre 43, avril 44, « Sur la démocratie sociale », août 44, 22 août 44. Tous signés Robert Tenaille, les principaux signés de Jean Lorrain sont ceux de janvier 43, de février 43, de mars 43, de mai 43, de juin 43, de juillet 43, de septembre 43, d’octobre 43, de décembre 43, d’avril 44, de juin 44, d’août 44...
Tous deux élaborèrent une « Constitution » pour remplacer celle de 1875 (1), où ils n’oublièrent pas de demander le droit au suffrage pour les femmes.
Un autre étudiant, Jean-William Mapierre (alias Scrutator) écrivît aussi dans le journal, en particulier en avril et mai 1943.
En outre, un certain nombre de membres du Mouvement étaient « sympathisants » socialistes, comme Michel Bernstein (1).

(1) Voir l’ouvrage de Marie Granet, Défense de la France, Annexe, ainsi que Le journal de Défense de la France, avec préface et notes de M, Granet.

Ceux de la résistance
Les dirigeants du Mouvement n’étaient pas socialistes. Mais un certain nombre de socialistes et de sympathisants y entrèrent au cours des années d’occupation. En particulier, l’avocat Pierre Stibbe, l’écrivain André Thirion, le jeune Pierre Commin (qui fut responsable de la Seine-et-Marne). Au début de l’occupation, ils avaient fait partie du petit groupe qui publiait le journal Liberté, dirigé par Marcel Fourier et Pierre Rimbert, et qui appartenaient tous à la « gauche » du Parti (1). N’oublions pas l’ethnographe Jeanne Cuisinier,
En outre, dans le « Manifeste » qui fut rédigé par le chef-adjoint du Mouvement, Jean de Vogue, était réclamée une « république fraternelle, pure, humaine, ainsi que des « réformes politiques, économiques et sociales » et « la lutte contre les grands intérêts financiers », ce qui prouve que les idées socialistes avaient pénétré dans un milieu fort « bourgeois »...

(1) Cf. Histoire du CDLR de Marie Granet, Ed. de Minuit. Le Mouvement entretenait des rapporta cordiaux avec plusieurs socialistes du CAS, comme Jean Bouhey.

Groupe du « Musée de l’homme »
Il fut fondé, tout au début de l’occupation, par un groupe d’ethnographes, dont plusieurs étaient socialistes, sous la haute direction de Paul Rivet, directeur du Musée de l’homme, et député socialiste de Paris. Les Allemands connurent très vite ce Mouvement et le traquèrent. Paul Rivet, cédant aux instances de ses amis qui savaient sa vie en danger, put partir juste avant le jour où les Allemands allèrent chez lui pour l’arrêter. Il réussit à gagner le Mexique. Mais la plupart de ses collaborateurs furent arrêtés, et, après un procès odieux, fusillés en février 1942 : Boris Vilde, Anatole Levitsky, Jean-Maurice Nordmann. Les autres furent déportés : Yvonne Odon, Agnès Humbert, Germaine Tillion... Plusieurs moururent en déportation.

Les « réseaux » à direction socialiste
Ce sont, en zone Sud, les réseaux Veni et Brutus. Aucun des deux ne fut fondé par des socialistes, mais, très tôt, ils y entrèrent et y furent très actifs. Par exemple Archidice, Arrès-Lapoque, Jean-René Comte, à Veni.
De même, ce sont des socialistes qui donnèrent son efficacité à un réseau fondé au début de l’occupation, mais qui fut assez rapidement décimé et désorganisé, mais qui fut repris et très bien dirigé par André Boyer, avocat socialiste marseillais qui a laissé le souvenir d’un homme remarquable par son intelligence, son intégrité, son courage. Ce réseau, désormais, s’appela Brutus et Brutus fut aussi le pseudonyme de Boyer. Après son arrestation (1943), ce fut un autre avocat socialiste de Marseille, Gaston Defferre, qui prit la direction du réseau, il fut aidé dans sa tâche par Ginette Kahn-Bourthoumieux, J.-M. Herrmann, Naves, Bernheim, Malafosse, Sudreau, Barthélémy, Achiary, Gros, Miquel, Dauriac... etc. Ces réseaux furent très actifs dans le Midi, en particulier dans les maquis de la Montagne Noire (où militait aussi Paul Auriol). Il semble que ces groupes atteignaient une dizaine de milliers d’hommes.
Le réseau Brutus créa, en zone Nord, un groupe confié à. « Libé-Nord » sous la direction de Priou-Valjean (1).

(1) Voir le chapitre « Libération-Nord ». Ce mouvement créa encore d’autres réseaux qui seront étudiés plus loin.


C - LA RESISTANCE DANS LES CAMPS DE PRISONNIERS

Les prisonniers aussi firent, à leur manière, de la Résistance,. Certains purent s’évader, rejoindre la France et se joindre à leurs camarades des mouvements. D’autres, obligés de rester dans des camps, la plupart du temps situés dans l’extrême est de l’Allemagne, essayèrent, au moins, de se tenir au courant des événements et de contrecarrer, près de leurs camarades de captivité, la propagande allemande et vichyssoise. C’est ainsi que deux jeunes socialistes universitaires, anciens normaliens, Roger Pagosse et Roger Ikor, dans leur lointain oflag de Poméranie, réussirent à dissimuler et à faire marcher un appareil de radio et à prendre régulièrement les émissions de la BBC. Tous les jours, Roger Pagosse rédigeait un « Bulletin » qui renseignait avec précision ses camarades sur les événements militaires, et les tint au courant de la défaite progressive des nazis...
Dans presque tous les camps fonctionnaient des radios clandestines...
 

 
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