ACTUALITE
L'OURS
PUBLICATIONS
DEBATS DE L'OURS
LIVRES DIFFUSÉS
SEMINAIRE OURS
ARCHIVES BIBLIOTHEQUE
TEXTES, IMAGES, DOCUMENTS
L'OURS Signale (colloque,
LIENS UTILES
NOUS ECRIRE
 
Nous joindre
L'OURS 12 Cité Malesherbes 75009 Paris
Tél. 01 45 55 08 60
Pour être informé de nos activités (réunions, parutions, séminaires…), laissez nous un message électronique :
e-mail : info@lours.org
 
L'OFFICE UNIVERSITAIRE DE RECHERCHE SOCIALISTE
 
Floréal, hebdomadaire illustré du monde du travail
(Re)découvrez FLOREAL, L'hebdomadaire illustré du monde du travail 1920-1923

Dans le cadre de la convention passée entre le Codhos, dont l’OURS est membre fondateur, et la Bibliothèque nationale de France, les 8 volumes reliés de la collection de Floréal consultable à l’OURS ont été numérisés et sont mis en ligne actuellement sur le site Gallica 2.

Floréal, hebdomadaire fondé en 1919 par Aristide Quillet, et dont le premier numéro paraît en janvier 1920, est une publication très originale qui entend offrir aux travailleurs une revue de qualité : par la mise en page, les illustrations abondantes, les sujets variés qui laissent une grande place à la culture : théâtre, peinture, littérature, cinéma, musique, sport… .
L’occasion de découvrir une revue à l’iconographie impressionnante.

Le créateur des dictionnaires et autres encyclopédies Quillet(1) en confie la direction à l’avocat et député socialiste Joseph Paul-Boncour (1873-1972), l’un des avocats de la partie civile au procès de Raoul Villain, l’assassin de Jaurès (acquitté le 29 mars 1919 !). Ce réformiste est associé au publiciste et militant socialiste Jean-Lorris qui, avec Compère-Morel, a dirigé, chez le même éditeur, la réalisation de L’Encyclopédie socialiste, syndicale & coopérative de l’Internationale ouvrière (en douze volumes). Vaste entreprise débutée en 1912, interrompue par la guerre, bousculée par la scission de Tours, qui s’achèvera en 1921 avec la publication du dernier volume sur les « Fédérations socialistes III ».

Au départ, Paul-Boncour est le directeur et Jean-Lorris le secrétaire général, avec comme secrétaires de rédaction : Fernand Corcos et M. Castaing.

Floréal obtient le concours de journalistes et d’écrivains de grand talent. Entre autres, citons Lucien Descaves, Roland Dorgelès, Georges Duhamel, Camille Flammarion, Louis Guilloux, Léo Larguier, J. H. Rosny aîné, Victor Marguerite, Gaston Couté, Fanny Clar, Charles Vidrac, Séverine… Des politiques (Paul-Boncour, bien sûr, André Lebey…) et des syndicalistes (Léon Jouhaux) collaborent également. De même, de nombreux illustrateurs et dessinateurs de presse comme H.-P. Gassier, Polferjac, Jean Bray, Marix… interviennent en couverture et dans les pages pour commenter ou illustrer l’actualité politique, sociale, culturelle, une large place étant donnée au théâtre, au cinéma, à la peinture…

La photographie est mise en valeur dans la composition du magasine, plusieurs pages par numéro étant consacrée à une revue de presse illustrée. Des encarts en quadri, ou des pages hors textes diffusaient des reproductions d’œuvres (peintures, gravures, …) d’artistes consacrés ou moins connus .

Floréal a évoqué dans plusieurs numéros la figure de Jaurès, publiant des documents iconographiques rares et des témoignages importants. Une grande attention était aussi accordée au mouvement socialiste international et à ses principaux acteurs.

Avec la scission de décembre 1920, et la division du monde du travail, Aristide Quillet décide d’arrêter en juillet 1921 de publier l’hebdomadaire. Ses principaux rédacteurs vont alors créer un structure d’édition, animée par Jean-Lorris, les éditions Floréal.

À partir de mars1922, paraissent deux éditions de Floréal, l’une hebdomadaire sur papier « bouffant » et en noir et blanc (sous-titrée « Le travail, la science, les lettres, les arts,
L’actualité illustrée ») et une mensuelle, en bichromie sur papier « glacé », « magazine universel illustré de la famille » (jusqu’en juin 1923) dont le secrétaire est J.-F. Louis Merlet.
En juillet, c’est au tour de Paul-Boncour de cesser sa collaboration à Floréal, pour « des raisons de convenances personnelles ».


L’aventure de Floréal se termine en décembre 1923.
Revue-magazine très éclectique, riche, parfois surprenante, Floréal attend son historien.
F. C.

(1) Peu de travaux ont été consacrés à Aristide Quillet. Sur le socialiste et le franc-maçon, voir Denis Lefebvre, « Le Frère Aristide Quillet, Encyclopédiste populaire et militant socialiste », in La Chaîne d’Union, n°32, avril 2005.
Consulter le n° programme de Floréal sur Gallica
Les numéros de Floréal actuellement mis en ligne
Accéder au site consacré à Aristique Quillet
 

 
© L'OURS - 12 cité Malesherbes 75009 Paris